BIOGRAPHIE
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« Parler de soi est une folle entreprise…
La vie d’un peintre et la vie de son œuvre y sont étroitement mêlés.
L’anecdote n’a part qu’à titre privé et dans toute une vie il y a beaucoup d’anecdotes privées »
Danièle Bélasco
FAMILLE ET ENFANCE
Pierrette Danièle Louise Chaillier, dit Bélasco, est née en 1927 dans un train en route pour Dijon.
Issue d’une famille d’architectes et de peintres, son grand-père, son père, son oncle ont réalisé des projets aussi bien en France qu’en Egypte, ou encore en Turquie.
Leur passion et leur rigueur pour le dessin a sans aucun doute beaucoup inspiré Bélasco.
« Depuis toujours, j’ai été initiée à l’art de peindre, je dessinais et peignais des images qui n’avaient pas de fonction autre que celle du moment. Ce n’est que bien plus tard que je compris le message que mon grand-père me transmit et j’ai trouvé, là, le sens de la démarche de peintre que j’ai choisi d’être ».
Sa mère, musicienne et institutrice, parcourt le monde pour enseigner. Elle officiera en Chine, en Egypte, au Maroc, en Espagne, au Portugal, etc.
Séparée de sa mère à la suite d’un bombardement, Bélasco grandit chez les religieuses où elle fait ses études principalement théologiques. Elle y révèle déjà des dispositions pour l’aquarelle et le dessin.
Plus tard, elle s’oriente donc naturellement vers l’Ecole des Beaux-Arts et l’Académie de La Grande Chaumière à Paris.
Ses premières démarches artistiques sont perturbées par la Deuxième Guerre Mondiale. Par nécessité, elle est contrainte de s’orienter vers d’autres domaines plus lucratifs.
BELASCO, DESSINATRICE DE MODE ET MANNEQUIN
En 1948, Bélasco entre dans le monde de la Mode. Elle y est d’abord engagée comme dessinatrice pour de grands créateurs de l’époque : le couturier Marcel Rochas, la créatrice de chapeaux Claude Saint-Cyr, la styliste haute couture Maggy Rouf, le Maître visagiste Fernand Aubry, etc.
Durant ces années, elle découvre le monde très vaste de l’élégance, de la beauté et de la création artistique.
« Les domaines de la beauté sont aussi vastes que le Cosmos lui-même et passe par autant d’aspects de la sensibilité, cultivée pour atteindre l’Esotérisme. Tout être humain doit être saisi corps et âme, pendant son passage cosmique, par une sorte de mystique de la beauté ».
En 1950, elle commence une nouvelle vie de mannequin et de modèle publicitaire. Ses nouvelles activités professionnelles l’amènent à parcourir le monde au gré des différents défilés auxquels elle participe.
Elle n’abandonne pas pour autant la peinture. Son style, très personnel, commence à s’affirmer au travers de ses premières œuvres qu’elle signe déjà de son nom d’artiste : Bélasco.
BELASCO, GLOBE-TROTTEUR
« Elle n’est jamais à Paris. Son passeport est un véritable annuaire ! Elle a vu tous les ciels et toutes les étoiles sous d’innombrables latitudes. Elle a plongé son regard dans toutes les mers, dans tous les océans ». Pierre-Yves Guillen
Les voyages sont nombreux pour Bélasco. Elle y prend goût.
Tout en travaillant pour les maisons de couture et de beauté, elle découvre de nouveaux horizons, de nouvelles cultures, de nouvelles inspirations.
« C’est en Orient et en Extrême-Orient que la révélation s’est faite pour moi. Je découvris la perspective à l’orientale, et la folle aventure de l’Espace commença ! »
En 1956, Bélasco rencontre le Maître japonais Takashi Suzuki qui lui enseigne sa philosophie et les principes de l’abstraction.
Cette même année, elle se marie avec Roger Zeiler, président fondateur de Miss Europe et membre du jury de Miss Univers.
Dès lors, son orientation picturale s’éloigne de la figuration et évolue vers l’abstraction.
« Bélasco ne peint pas les paysages, mais les émotions qu’elle ressent devant eux. Ce sont des émotions violentes et domptées ». Armand Lanoux
MATURITÉ ARTISTIQUE
« Les difficiles années d’apprentissage m’ont conduit à la recherche d’un nouveau langage qui m’était personnel. Un langage moderne et libre ».
Ainsi libérée de toute contrainte artistique, Bélasco crée, peint, dessine et écrit. Durant une décennie, elle se met à peindre sans relâche.
Exposant ses œuvres dans les plus grands salons, son intense activité picturale est remarquée par les critiques d’art. Le plus renommé d’entre eux, Michel Tapié, écrivain d’art à l’influence internationale, directeur du Centre Esthétique de Turin, la soutient et l’encourage.
Autour d’elle, Bélasco suscite la curiosité et l’étonnement : comment cette jeune femme, d’apparence douce et calme, arrive-t-elle à exprimer autant de force, autant de mouvement, autant de fantaisie ?
« L’art de peindre, c’est l’affirmation de notre double et l’unité retrouvée de nous-même. C’est ce que me dit Bélasco, frêle, belle et souriante jeune femme qui nous parle d’un monde fantastique et nous plonge dans le mystère des origines, au cœur des galaxies ou des cellules, dans les combats titanesques où s’affrontent les vies possibles ; mêlée sauvage de l’abominable et du sublime ». André Parinaud
Tout en respectant le mouvement de l’abstrait lyrique, Bélasco peint le cosmos, ses grandes forces, ses combats, ses mouvements, comme pour y trouver une réponse…
… sans aucun doute, une réponse spirituelle que chacun aura la liberté d’interpréter.
RECONNAISSANCE INTERNATIONALE
Dès lors, le travail artistique de Bélasco et l’engouement qu’il suscite dépasse les frontières. Elle expose partout dans le monde.
« Bélasco expose dans les salons les plus célèbres : Comparaison, Grand et Jeune, Automne. La plupart des musées dans le monde ont acheté ses tableaux : Musée d’Art Moderne de Tokyo, du Danemark : Copenhague, Turin, New York. Elle n’en parle jamais comme si elle voulait que nous oubliions son succès, et c’est seulement par hasard que vous saurez qu’elle expose en même temps à Houston à la galerie Crawford, à la galerie Rotunda de Londres et à la Galerie d’Arte Cortina à Milan. Ce qui rendrait fier un artiste mais qui, pour elle, donne lieu à plus de travail ». André Parinaud
Grâce à son mari qui lui assure un soutien inébranlable, Bélasco peut enfin se consacrer entièrement à ses passions : la peinture, les voyages et le bonheur de son couple.
Elle peint jusqu’en 2002 et expose jusqu’en 2005, date à laquelle son mari décède.
CRÉPUSCULE D’UNE VIE D’ARTISTE
Jusqu’aux derniers moments, le couple formé par Bélasco et son mari est littéralement fusionnel.
« Dans un couple, il doit y avoir une osmose totale ».
Le décès de son mari l’affecte énormément. Elle perd son amour, son compagnon de route, son soutien, son mentor.
Comme la plupart des personnes qui ont connu les horreurs de la guerre. Bélasco ne se plaint jamais, mais elle souffre d’une maladie chronique : l’anémie hémolytique auto-immune. Elle est affaiblie et, en dépit des nombreuses sollicitations, elle met fin, bien malgré elle, à son activité artistique.
Bélasco meurt à Paris en 2015. Elle laisse derrière elle une œuvre artistique unique, souvent qualifiée de lyrique cosmique.
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